Que pour manger tes mains soient lavées
Je résume cette théorie
Par une histoire qui m’a conquis.
Une fillette à la peau bronzée
Me partage des paroles courtoises
Elle est mignonne cette jeunesse
Et parle d'un air de finesse.
Je suis entraîné dans ses pensées
En l'écoutant si bien parler
Paire de lignes qu'elle exprime
Pour distraire mon estime.
Des mots suivent en saccades
Des larmes pesantes marquent son visage
Elle me fit part de son désespoir
Comme dans un reportage.
( Madame la nurse a lavé mes mains sales
Et frottait le dessus avec une brosse pour cheval
Je ne pleurai pas, mais ça me faisait très mal
Elles n'étaient pourtant pas sales mes mains.
Quand elle m’a dit qu'il faut frotter très fort
Comme sur du bétail pour enlever ma peau bronzée
C'est à ce moment-là que je me suis mise à pleurer
J'eus peur que la couleur de mes mains vont changer
Et quelles ne ressemblent plus... à celle de ma maman. )
Je ne pus lui partager que mes consolations
Dans l’espoir qu'elle retrouve ses collations
Mon estime ne récolte peu d'arbitrage
Pour cette nurse exerçant une vertu sale
Celle de la haine , du racisme et du mal.
Jean Jacques Mutz
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